Traversée Aiguille Occidentale Centrale du Soreiller , 10/07/2015

Jeudi matin, départ de Grenoble direction le refuge du Soreiller. On monte tranquille, on papote…Ah qu’est-ce que ça fait du bien de marcher en montagne ! 

Après la petite pause casse-croute sur la terrasse du Soreiller, nous partons dans Ethique de la joie pour occuper notre après-midi. Pour ne pas rentrer trop tard, on décide de faire uniquement la 1ere partie de la voie et de nous échapper par la vire Boell. Mauvais choix ! On attaque, la grimpe est splendide ; la voie bien équipée….que du bonheur ! Comme on nous l’avait conseillé, une fois arrivées au niveau de la vire, on grimpe la magnifique longueur écaille en 6a au-dessus. Je n’ai vraiment pas envie de redescendre. Les belles cannelures de la longueur suivante me font drôlement envie. Malheureusement, dans l’optique d’être plus légères et de sortir par la vire Boell, nous avons laissé nos chaussures en bas ce qui nous interdit une sortie par le haut pour redescendre par la voie normale. Dégoutées ! On reviendra ! A contre cœur, on tape le rappel. On remonte à pied pour rejoindre la vire mais apparemment pas assez puisqu’on ne l’atteint pas. De plus, on se rend vite compte qu’on va devoir marcher un bon petit bout avec les chaussons pour rejoindre le pied de la voie si on emprunte ces vires. Alors on n’insiste pas trop et on commence une descente en rappel dans la voie. Les relais étant un peu trop désaxés, c’est galère.  On pimente donc notre petite après-midi d’une remontée sur corde pour aller attraper une autre ligne de rappel à droite.  

C’est l’heure du diner ! Je sors mon Tipiac Méditerranéen et Anaïs un Lyofood, ingrédients 100% Naturels. Je fais chauffer l’eau et je ne m’aperçois donc pas qu’Anaïs est en train de vider le petit sachet, pourtant polyglotte, « NE PAS MANGER », « DO NOT EAT », « NO INGERIR » dans son Lyofood. Je vois le sachet ouvert sur la table. « Euh…..t’as vidé ça dans ton lyophilisé ? » Grosse Marrade ! « Je ne comprends pas, sur le sachet il y a avait un dessin disant de verser le petit sachet avant de mettre l’eau chaude. Ah non en fait la flèche était vers le haut…il fallait le sortir» ;) Commence donc un épisode assez étrange de farfouillage, triage à la main des petites billes noires non comestibles. On nous observe. Les hôtes du Soreiller se demandent bien pourquoi Anaïs trifouille dans son « lentils-risotto avocado mousse. »

Vendredi matin, petit départ vers 5h30… il faut dire qu’Anaïs doit être de retour sur Grenoble pour 20h. On attaque l’arête sud de l’Occidentale. Ca déroule très bien corde tendue, que ce soit corde courte ou en posant quelques points quand ça grimpe un peu.  Et nous voilà au sommet de l’occidentale ;) ça s’est fait ! Petite photo au sommet et on entame la désescalade pour rejoindre le col occidental. Ca déroule un peu moins. On grimpe un coup sur le fil, un coup en contrebas versant Soreiller… ce n’est pas top et on n’avance pas très vite. On commence à s’énerver gentiment. On finit par descendre carrément en sud de l’arête pour prendre pied sur la neige avant de remonter pour rejoindre le fil de l’arête issue de la Centrale. Ensuite, l’itinéraire est assez évident et on attaque une partie grimpante très facile à protéger, dièdres et fissure cheminée…c’est magnifique ! La vue sur les vallées alentours est également très belle. L’itinéraire de descente est ultra évident, tout sur le fil, et le petit rappel très facile à trouver. Royal quoi !  

On fait une pause ravito au refuge avant d’enclencher le mode TGV pour redescendre dans la vallée où nous attendent des Cerises « Qui pique », pour changer des Crocos « qui pique », petite récompense pour nos cuissots qui chauffent. Eh, faudrait qu’on pense à se faire sponsoriser par Haribo ? ;)