Dimanche 6 mars 2015

Le GFHM est de retour dans les goulottes de Chamrousse où Sébastien Escande nous avait emmenées l’an passé.

Cette fois nous visons la goulotte du bloc coincé. Bien motivées à en découdre avec le mixte : friends, piolets tractions, cordes dry neuves…à ce détail prêt qu’il a neigé le samedi, et encore davantage pendant la nuit.

Dans la voiture, plus on monte vers la station, plus le manteau neigeux s’épaissit sur les bas-côtés, et plus on se demande si le plan goulotte est le mieux adapté.

Sylvain (photographe pour « le monde ») et Luiza (journaliste pour le monde) font partie de l’équipée ce dimanche. Leur but est de ramener de beaux clichés en goulotte et un article sur l’équipe, donc on tente le coup.

On leur a vendu du rêve, une approche au pied des goulottes au cœur de Belledonne, sur un manteau blanc immaculé ! Au vu de la neige profonde, on choisit plutôt les télécabines pour leur faciliter l’accès, et la balade bucolique en forêt s’avère être une piste noire raidasse et bosselée…désenchantement…

Arrivées au pied des goulottes, on commence à douter au vu de la quantité de neige accumulée sur le cône. Mais bon, Pitou n’a pas dit son dernier mot, la tracosaure entre en action. D’abord jusqu’au genou, puis à mi-cuisse, lorsque la congère lui arrive au cou elle hésite à sortir une pelle. Là, on commence à faire le compte à rebours. 1H30 pour faire une tranchée jusqu’au départ de la goulotte + 4H annoncées dans le topo pour sortir la voie + 1H donc au final 6H30. Oui, plus 1H…car nous avons un calcul simple, n+1, à chaque fois on ajoute 1H aux topos. Pas qu’on est lentes, noooonnn ! Mais on a des trucs à se dire, c’est tout ! Bref, à force de compter sur nos doigts à travers les moufles, on s’est bien aperçues que l’éclairage des dameuses serait nécessaire pour finir.

Après quelques essais de ci de là, il est rendu à l’évidence que les fats étaient mieux adaptés que les crabes ce jour là. Un peu trop d’accumulations douteuses.

Pas grave, Sylvain est Luiza sont contents, de belles photos, une expérience que l’on qualifiera « d’originale » pour la raquette en pente raide, et un brouillard à couper au couteau. Tout y est pour faire un bel article.

Quant à la goulotte, elle n’a qu’à bien se tenir, on y retournera !

sylvain